un petit coup de blues ... lettre à mes enfants
Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue mettre à jour mon blog mais aujourd'hui j'ai écris un petit texte pour mes enfants et j'avais envie de le partager.
Ce sera sûrement le journaling d'une future page de scrap (quand j'aurai le temps d'en faire...).
Mon nouveau métier, même s'il me passionne me prend un temps que je ne soupçonnais pas l'année dernière... Entre les heures de cours et les heures de préparation, je suis bien loin des 35h et mes enfants me manquent. Je ne travaille à la maison que lorsqu'ils dorment pour ne rien manquer d'eux, mais je traville tout de même tous les jours de la semaine à l'IUFM ou en école, et c'est une chose à laquelle ni eux, ni moi, n'étions habitués.
Tout a commencé quand j'ai regardé cette photo qui traînait sur mon ordi:
et voici le texte:
Quand je regarde cette photo qui date du printemps dernier, je me dis « Mon Dieu, qu’ils avaient les cheveux longs…. ». Aujourd’hui, Clara, tu as les cheveux coupés au carré, au niveau de menton, et toi, Evan tu as une coupe de petit garçon même si je te les ai laissé un peu longs sur le dessus parce que çà te va mieux. Le coiffeur fait dorénavant partie des activités non essentielles que je peux payer depuis que je suis prof.
Mais quand je regarde cette photo, je me dis que çà devait être un matin, sûrement un mercredi. Que la veille j’étais allé te chercher à l’école, Clara, à l’heure des mamans, pour que l’on mange ensemble. Que toi et moi Evan, avions sans nul doute raccompagnée ta sœur à 12h50. Puis que nous étions rentré tous les 2. Je me dis, que tu avais dû t’endormir sereinement dans ton lit, puis que j’avais dû te réveiller pour retourner la chercher à 15h50, pour la seconde heure des mamans …. Je me dis que ce jour là était une belle journée, parce que nous étions ensemble en train de nous promener, parce que la veille j'étais près de vous et que le lendemain de ce jour-là aussi ...
Aujourd’hui, je pars travailler alors que vous êtes encore endormis. Je jette un petit coup d’œil silencieux dans vos chambres. Parfois quand je suis le plus triste, je m'approche un peu mais j’ai peur de vous réveiller. Je vous fais alors, un petit bisou au creux du cou ou dans l’intérieur de votre main… la chaleur du sommeil vous enveloppe et je donnerai cher pour me blottir près de vous … Je rentre vers 17h30. Heure à laquelle je vous récupère à la garderie. Nous avons juste le temps de nous raconter brièvement nos journées, de prendre le bain et de manger que c’est déjà l’heure du dodo … Le mercredi aussi je travaille cette année…Le mercredi aussi je dois vivre avec votre absence sur le cœur. Alors, quand je regarde cette photo, je me dis que oui, en effet, nous n’avions pas les moyens d’aller chez le coiffeur mais je me dis surtout qu’ hier était vraiment plus beau qu’aujourd’hui ….
Je vous aime de tout mon cœur,
Maman, le 19 janvier 2008.